En marchant des les bois cet après-midi, un questionnement s’es soulevé concernant le manque de proximité que peuvent offrir les concerts sur internet ces temps-ci. Parfois il y a un chat, mais celui-ci est bien simple, sans GIF, sans photo, sans émotion. Tout ce qui est permis, c’est le bon vieux ASCII Art pour s’exprimer. On apprécie l’effort, mais je me suis permis de rêver un peu, même si cette activité est de plus en plus proscrite aujourd’hui.
J’ai tout d’abord pensé aux VRs, à l’idée de devenir des blobs mouvant et à l’agglutination que l’on pourrait vivre à l’aide d’avatar en temps réel sur une plateforme supportée par les Sony ou autres de ce monde. Mais bon, à moins d’avoir les moyens d’un Travis Scott, je vois mal comment ll sera possible de vivre cela. Et encore, rien de pourra être en temps réel et interactif pour les interprètes avant bien longtemps.
Quelques détails sur ce concert de Travis qui vient d’être mentionné
Je crois que les mots de Verge sont pesés concernant ce concert. Plus de 12 millions de personne ont assisté en temps réel sur la plateforme de jeux à ce méga concert virtuel, et ce, sans compter tous les autres spectateurs sur les plateformes de diffusions. Si on se fie aux calculs qui ont été fait pour le tout premier spectacle sur ce jeux, celui de Mashmallow, on parle donc de plus de 30 millions de personnes au total pour regarder ce concert en directe.
Donc, je me suis dit qu’au minimum, il serait tout de même pertinent d’avoir une interaction minimale avec l’artiste qui s’exécute durant une performance virtuel. Je crois que le plus simple au moment d’écrire ses lignes seraient de créer une application web avec un pendant pour les spectateurs et un autre pendant pour les artistes.
Le concept est simple : Chaque spectateur utilise une application mobile sur leur téléphone intelligent afin d’interagir. Sur l’interface, des actions simples que font normalement les spectateurs dans un concert : écouter, applaudir, crier, danser, sauter ou faire du pogo1. Par défaut, l’application serait en mode absent. Lorsque l’utilisateur est prêt, il se mets en mode Écoute active. Celui-ci restera enclenché jusqu’à ce qu’on appui de nouveau sur Absent. Ensuite, les autres boutons interagissent autrement. Pour Applaudir, il faut tenir le bouton enfoncer. Tant qu’on appui, on Applaudi. Même comportement pour Crier. Pour Sauter et Pogo, tenir longuement le bouton ne sert à rien, il faut appuyer de façon successive pour chaque saut ou pour chaque mouvement dans le pogo. Finalement Danser fonctionne à deux doigts : il faut alterner d’un bouton à l’autre pour animer notre avatar dans l’arène.
Toutes ces interactions sont visibles à l’écran, durant le spectacle. Notons que d’ailleurs, un menu spécial de l’application pourrait permettre de choisir sa position dans l’écran, à ce, à tout moment durant le concert. Il pourrait même avoir un peu d’automatisation2 et ne permettre les pogos que un regroupement sont déjà entrain de sauter? Bref, il pourrait y avoir des règles, même changeantes d’un concert à l’autre. Par exemple, un concert classique pour interdire les pogos et les sauts.
Du point de vue des musiciens, il faudrait une interface totalement différentes. J’imagine plusieurs écrans à l’avant de la scène. Une salle de spectacle pourrait s’équiper de multiples projecteurs. Plutôt que d’apparaître autour du groupe comme dans la scène précédente, les spectateurs pourraient apparaître, du centre vers les côtés, en fonction de leur intensité. Comme dans un vrai concert quoi! Ainsi, l’écran centrale serait réservé à ceux qui sautent et font du pogo, les écrans latéraux pour ceux qui dansent et les écrans périphériques pour ceux qui écoutent activement.
Mais bon, encore là, pour réaliser tout cela, ça prends des programmateurs, de l’argent et surtout, beaucoup d’espace. Il faudrait aussi un investissement et être pro-actif au niveau du ministère de la culture pour financer une telle innovation. Ce n’est pas prochainement que nous allons voir cela. Phil Bourg pourrait bien s’y mettre à temps plein et y arriver en environ 2 ans, mais il faudrait tout mettre de côté pour y arriver.
Qu’est-ce qu’on fait alors pour ne pas se sentir seul? Pour regarder des concerts ensembles malgré la confinement? On attends encore jusqu’au mois de septembre 2021? C’est long, trop long. Et encore, les dernières nouvelles nous parlent de souches plus virulentes et de possibilités de mutation annuelle qui demanderait une vaccination année après année.3 Produire des spectacles à grande échelle aussi c’est difficile, et très coûteux.
Resterait donc les bons vieux Facebook live, avec un setup autonome pour faire tripper le monde. Un setup électro-rock-progressiste….
Tentant…
Très tentant…..
En fait, c’est déjà commencé
Ce projet de Phil Bourg de produire des spectacles en directes avec arrière-plan psychédélique est présentement sur pause. Premièrement, parce que ce projet n'a pas été accepté au CAC par son programme Connexion Création. Phil Bourg admet que sa demande pouvait paraître surréaliste et ne cadrait pas avec les attentes du subventionneur. De plus, malgré que ce projet est été démarré, Phil Bourg doit aujourd'hui se concentrer sur son lancement d'album, l'enregistrement de nouvelles pièces, l'écriture d'articles pour son site web, l'avancement de son site web et de son jeux d'évasion, la mise en place de son jeux dont vous êtes le héros ainsi que la production d'autres produits de mise en marché et de sa planification. Malgré tout, l'aventure est tentante. Qui sait, elle aura peut-être lieu dans un futur proche.
Notes en bas de page
- Phil Bourg aime bien se forcer un peu pour utiliser des expressions en français. Il considère que cela force l’esprit à comprendre réellement le sens profond de ce qu’il exprime. Lorsqu’il était jeune, on parlait donc de « slammer » plutôt que de faire du pogo. D’ailleurs, l’expression pogo n’est pas vraiment utilisé, mais il faut bien que quelqu’un quelque part initialises certaines expressions. C’est d’ailleurs une des grandes richesses aux yeux de Phil Bourg pour le Québec, avoir l’opportunité d’inventer de nombreuses expressions provenant de nos voisins américains. Par rapport au pogo, je crois que le terme en vogue est présentement « mosh pit », l’expresssion « slam » étant maintenant réservé à un style musical associé à la poésie parlée. D’ailleurs, il faudrait inventer un mot pour slam, puisqu’il est directement dérivé du terme claquer en anglais. Une claque, c’est souvent à quoi on fait référence lorsqu’on slam. Pourrait-on dire qu’on claque lorsqu’on fait du claquage. J’aime ça. Un nouveau mot, quel bonheur. Une petite dernière. Si jamais vous ne savez pas l’équivalent d’un mot anglais, ce qui arrive beaucoup plus souvent qu’on le pense si on fait l’effort de traduire ses mots en français, le meilleur outil existant à ce jour est le Grand Dictionnaire de l’OQLF. Lorsque Phil Bourg ne trouve rien à cet endroit, il se rabat sur le traducteur DeepL, puis finalement sur son imagination.
- Phil Bourg déteste l’expression Intelligence Artificielle présentement utilisée à outrance un peu partout dans le monde. Pour Phil Bourg, selon sa vison et son expérience en génie informatique, aucune intelligence artificielle n’existe présentement, il ne s’agit que de système de rétroaction plus ou moins évolué, même si ces systèmes sont basés sur des réseaux de neurones puissants et du machine learning. Phil Bourg attends toujours la vraie IA avant d’en utiliser le terme, même si la communauté semble balayer de la main le test de Turing. En même temps, une communauté internationale qui se fou du test de Turing et une communauté qui galvaude le terme IA, cela me semble logique. On devra donc trouver un nouveau terme en remplacement à l’IA. L’IAA, intelligence artificielle autonome?
- Décidément, on paye cher notre refus d’écouter la science à ne pas surexploiter la planète jusqu’à dévaster des zones naturelles encore inexploitées jusqu’en 2020.