Québec a annoncé une enveloppe de 9 millions de dollars pour rendre la Ville festive cet été, pour, entre autre, mettre de l’avant pas moins de 500 projets artistiques déambulatoires. Voici une proposition pour la Ville pour nous faire passer un été qui passera à l’histoire :
- Mettre en place 10 000 prestations de 20 minutes entre le 1 juin et le 1er septembre
- Engager 500 projets artistiques
- Diffuser le tout dans 100 lieux extérieurs et éphémères
Voilà, c’est tout.
Un seul programme à gérer et un coup de pouce incroyable aux personnes qui en arrache économiquement et moralement depuis un an : les travailleurs de l’art vivant. Vous imaginez un peu? 4 prestations par jour en après-midi pendant 92 jours dans 100 lieux animés un peu partout sur le territoire de la Ville de Québec!
Et pour le public? Un été qui risque d’être inoubliable par ses multiples découvertes et une bonne raison quotidienne d’aller marcher et prendre l’air. Vous trouver le tout un peu trop extravagant? J’y répondrai : à situation extrême, solution extrême.
Comment mettre en place un tel projet si rapidement? Comment s’assurer qu’il n’y pas d’attroupement? Comment éviter des abus? Comment fonctionnerait la rémunération des artistes? Engagez-moi! Trèves de plaisanteries, il me fera plaisir de partager ma réflexion complète à qui voudra bien l’entendre à la Ville de Québec ou ailleurs. Mon objectif n’est que de proposer une solution simple pour donner un bon coup de pouce à nos artistes des arts vivants.
Les arts vivants ont besoin de notre aide MAINTENANT
J’aimerais rappeler que selon le dernier avis de l’Institut de la Statistique du Québec, l’effet économique de la pandémie sur l’indusitre des Art et Spectacles est dévastateur. Son PIB est seulement 51% par rapport à l’an dernier, loin derrière tous les autres secteurs qui ont pratiquement tous repris où ils étaient avant la pandémie. J’aimerais rappeler aussi que selon un donage récent du FNCC1, plus 11,7 % des sondés ont eu des pensées suicidaires dans la dernière année, que plus de 43 % présentent actuellement des symptômes de dépression majeure, que plus de 41 % ont considéré abandonner leur carrière et que plus de 63 % disent vivre un niveau de détresse psychologique élevé ou très élevé. Il est temps d’agir et nous avons la chance de pouvoir le faire.
Il est temps de donner un souffle d’espoir aux artistes de notre belle région de Québec, de mettre un baume sur leurs souffrances. Ce sont eux qui ont été touché les premiers par la pandémie et ce seront les touts derniers à voir un retour à la normale. Pour ceux qui vivaient déjà dans une extrême précarité avant la pandémie, je crois qu’il est temps d’agir, cela calmerait un peu leur anxiété quotidienne, ne serait-ce que pour quelques mois.
Je me répète, situation extrême, solution extrême.
Phil Bourg
Artiste ingénieur, vice-président de Quaribou Culture, co-créateur de la liste de Noël de Poulet Neige, consultant pour Musique Bleue et président de Cérebrum, campagnes numériques et présence web.
Quelques détails pour les curieux.
1 Comment
Comments are closed.